Le président français Nicolas Sarkozy poursuivait hier sa visite au Maroc avec un discours dans la matinée devant le Parlement à Rabat, puis une visite dans l'après-midi du port de "Tanger Med" suivi d'un discours sur l'Union méditérranéenne.
La France a signé lundi pour au moins deux milliards d'euros de contrats civils et militaires au premier jour de la visite d'Etat du président Sarkozy au Maroc. Sans toutefois réussir à placer les avions Rafale.
Les contrats signés entre les deux pays ne parviendraient pas à faire oublier l'échec de l'avion Rafale. C'était le "contrat imperdable par définition'', commente l'Express dans sa dernière livraison. l'hebdomadaire parle même d'un ''immense gâchis diplomatico-commercial'' en faveur des Américains, dont l'offre serait plus intéressante pour les militaires marocains (De vieux F16 mais moins chers que les Rafale).
"Ce dossier n'a pas avancé, on ne peut pas tout avoir!"
a argué un proche du président français.
Contrats à la pelle
Le plus important signé est la réalisation d'une ligne de train à grande vitesse (TGV) entre Tanger et Casablanc.
Ce chantier est estimé à 2 milliards d'euros, dont la moitié reviendra notamment à trois entreprises françaises, Alstom, la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et Réseau ferré de France, pour le matériel roulant et l'équipement de la voie (signalisation, sécurité) La première tranche de la ligne TGV sera réalisée entre Tanger et Kenitra sur 200 km et sera mise en service en 2013.
Autre contrat dans l'escarcelle, la vente d'une frégate polyvalente de classe FREMM. Selon la presse marocaine, son coût s'élève à 500 millions d'euros.
25 Puma
Il a également été décidé que la France moderniserait 25 hélicoptères Puma et 140 véhicules blindés de l'armée marocaine. La France fournira aussi un système de surveillance des frontières.
En outre, la France va ouvrir un crédit de 38 millions d'euros pour le financement du projet d'assainissement de l'agglomération de Nador (nord) et elle devrait faire un don de 8 millions d'euros pour soutenir l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH).