Rabat: L’Université Souissi s’ouvre sur l’entreprise
· Signature d’une convention avec la CGEM de Rabat
· Combler les besoins des nouveaux secteurs
L’UNIVERSITÉ doit s’adapter aux besoins du marché. Pour cela, elle doit s’ouvrir sur le monde de l’entreprise. C’est dans cet esprit que l’Université Mohammed V Souissi vient de signer, mercredi dernier, une convention de partenariat avec l’Union régionale centre-Rabat de la CGEM (Confédération générale des entrepreneurs du Maroc). Pour Taieb Chkili, président de l’Université Mohammed V Souissi, la signature de cette convention tombe à point nommé où l’université se prépare à procéder à une évaluation du système de la réforme universitaire LMD engagé en 2003. «Après la sortie des lauréats de licence et du master, nous passons cette année au cycle de doctorat», précise l’ancien ministre de l’Education. Pour ce dernier, l’implication des hommes de l’entreprise sera d’une grande utilité pour participer à la révision des filières et l’élaboration d’autres pour bien répondre aux nouveaux besoins de la région. Sur ce point, il a rappelé que l’agglomération de Rabat a connu ces derniers temps l’arrivée de plusieurs investisseurs pour développer des affaires concernant de nouveaux secteurs. Il s’agit notamment de l’offshoring, de l’électronique et de l’aéronautique. Pour passer à l’action, les deux parties se sont mises d’accord pour la création d’un comité de travail afin de suivre de près la réalisation des objectifs arrêtés par cette convention. Dans ce cadre, «nous allons renforcer la participation des professionnels dans l’encadrement direct des étudiants au sein de l’université», souligne Chkili. Toujours dans le même registre, cette convention permettra également d’identifier les entreprises prêtes à recevoir les étudiants pour des stages sur le terrain. «Quinze de nos étudiants ont passé leur stage de fin d’études dans de grandes sociétés en France avec une bourse de 1.000 euros, soit plus de 11.000 DH par mois», indique Chkili. Et d’ajouter que l’ensemble de ces étudiants sera recruté par les filiales de ces sociétés installées au Maroc. Au début du mois prochain, ils présenteront leur projet de fin d’études devant un juré comprenant des responsables des ces entreprises en présence de la presse. «Nos étudiants y compris les ingénieurs et les techniciens trouvent beaucoup de difficultés pour dérocher un stage conforme à leur formation. Souvent, il fallait recourir aux interventions personnelles de leurs professeurs ou de leurs proches. Une situation qui ne peut contribuer à la formation de 10.000 ingénieurs», souligne le président de l’université. «Une situation qui pousse nos étudiants, surtout ceux de formation pointue, à chercher des stages dans des pays étrangers où ils finissent souvent par s’y installer», renchérit un professeur universitaire.
Nour Eddine EL AISSI
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