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 Garnir le cartable de son enfant peut coûter jusqu’à 2 500 D

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MessageSujet: Garnir le cartable de son enfant peut coûter jusqu’à 2 500 D   Garnir le cartable de son enfant peut coûter jusqu’à 2 500 D Icon_minitimeDim 23 Sep - 16:32

La rentrée scolaire représente un gouffre financier pour les parents, surtout de familles nombreuses.
Aucune allocation de rentrée scolaire n’existe au Maroc, seules les associations et quelques entreprises viennent au secours des familles défavorisées.
Les livres scolaires programmés par le MEN sont très abordables, entre 6 et 25 DH, mais ne sont pas toujours disponibles.


Garnir le cartable de son enfant peut coûter jusqu’à 2 500 D Page_image

Les parents n’ont pas soufflé : à peine les vacances d’été terminées, le mois de Ramadan entamé, c’est la rentrée scolaire. Les bourses des ménages sont mises à rude épreuve. Mais garnir le cartable de son enfant est un devoir auquel des millions de parents ne peuvent cas déroger, scolarité de l’enfant oblige.

A partir de la mi-août, les librairies commencent en effet à changer de décor : les livres classiques sont relégués au fond de la boutique, livres et fournitures scolaires sont mis en évidence.
Nous sommes dans l’une de ces librairies, «Le temps des livres», sise rue Mustapha Mâani, à Casablanca. Un parent, flanqué de deux enfants de 8 et 10 ans, avance, tend deux feuillets au responsable commercial : la liste des fournitures demandées par l’instituteur. Le père, un quadragénaire, la mine soucieuse, regarde la montagne de livres amoncelés par terre, sur le comptoir, ou rangés sur les rayons. «La scolarité de mes enfants est pour moi une affaire sacrée. Mais quand on a trois et quatre enfants, ça se complique. J’en ai trois, et garnir trois cartables me coûte, à chaque rentrée scolaire, dans les 3 500 DH, et encore je ne choisis que la qualité moyenne», confesse-t-il.

Un simple cartable peut coûter entre 450 et 750 DH
Comme ce père, de nombreux parents se saignent aux quatre veines pour permettre à leurs enfants de suivre une scolarité normale. Pour la rentrée 2007-2008, on dénombre dans les 7 millions d’élèves scolarisés entre primaire, collège et lycée. Première tâche : acheter le matériel scolaire indispensable à tout apprentissage, et en premier lieu un cartable et sa «garniture». Le coût ? : «Il va de 250 DH à 2 500 DH», répond le responsable commercial de cette librairie. Tout dépend en effet du niveau scolaire, des moyens matériels dont dispose chacun, mais aussi des caprices des enfants qui réclament parfois des fournitures «branchées». Comme en matière d’habillement, mode oblige, l’engouement de certains enfants pour les marques est susceptible de gonfler la facture. Un cartable d’une marque américaine mondialement réputée peut coûter entre 450 et 750 DH. Crayon noir Staedler (marque allemande) ou Conte (marque française), stylo feutre pour ardoise de qualité de marque Reynolds, en passant par le cahier Clairefontaine (marque française réputée pour la qualité et le grammage de son papier), ou la boîte de peinture de la marque Franc bourgeois, la facture de la rentrée scolaire peut être très salée. Ces frais excessifs sont-ils l’apanage de la bourgeoisie ? Pas vraiment. Des ménages aux ressources moyennes se démènent pour assurer à leurs enfants une rentrée scolaire «digne». Heureusement, au risque de se sentir frustrée, l’écrasante majorité des parents de ces 7 millions d’élèves se rabat sur des produits beaucoup moins coûteux, et l’offre est abondante.

Les produits chinois se placent au premier rang, mais il y a aussi les produits marocains, turcs, syriens, égyptiens, tunisiens et même indonésiens. Il y en a pour toutes les bourses : «Le prix d’une simple ardoise à feutre peut aller de 8 à 65 DH», nous informe ce libraire, c’est selon la marque et le pays de fabrication.

Rivalisant d’ingéniosité, les libraires se livrent une vive concurrence. Le meilleur est celui qui saura achalander sa librairie avec un maximum de produits de différentes marques, chers et bon marché, pour satisfaire le plus large éventail de clientèle. Il faut dire que ces libraires ne sont pas nombreux. La raison ? Si les livres et fournitures scolaires ne sont pas périssables comme les produits alimentaires, leur durée de vie dans une librairie ne dépasse pas quinze à vingt jours, le temps de la rentrée scolaire. Ainsi, les libraires commandent les quantités qu’ils s’estiment capables d’écouler en un laps de temps finalement assez court. Faute de quoi, ils travailleront à perte. «Avant, c’est vrai, la rentrée scolaire était une période faste pour un libraire. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les marges sont très réduites, et pour un libraire professionnel, il très risqué d’investir dans ce créneau. Pour satisfaire toutes les demandes et faire des bénéfices, il faut investir beaucoup d’argent, au moins 4 MDH. Il y a des libraires qui font un chiffre d’affaires de 10 MDH en l’espace de 20 jours !», explique un autre libraire.

Les fournitures scolaires, en termes de stylos, règles, gommes, compas, ardoises, équerres, peinture... ne sont pas le plus difficile ; le vrai casse-tête du libraire, c’est le livre. Il n’est pas question de les stocker. «Il y a quelques années, enchaîne ce libraire, la durée de vie du livre pouvait aller jusqu’à quatre ou cinq ans. Aujourd’hui, c’est très différent.» Tous les ans, en effet, de nouveaux titres paraissent, en fonction des changements de programmes.

C’est plus vrai des livres programmés par le ministère marocain de l’éducation nationale (MEN) que des livres prescrits dans l’enseignement français.

Effort louable du ministère de l’éducation pour rendre le livre scolaire accessible à la majorité
Le grand (et unique) avantage du livre marocain est son coût, abordable pour toutes les bourses, quels qu’en soient l’imprimeur ou l’auteur : le prix varie en effet entre 6 et 25 DH, et ce grâce aux efforts - à saluer - du MEN, depuis la réforme. Les livres les plus chers sont ceux de langue amazigh (jusqu’à 32 DH), de physique et de maths du deuxième cycle (environ 60 DH).

Cela pour le côté positif, mais il y a un côté négatif, dont se plaignent quasiment tous les revendeurs de fournitures scolaires, libraires et grandes surfaces : la disponibilité. Avec l’installation des Académies régionales d’éducation et de formation (AREF) et la réforme des manuels scolaires entamée en 2002, les libraires doivent s’attendre à des demandes inattendues à chaque rentrée. «Avant, c’était facile. Le parent d’élève nous demandait les livres pour un niveau donné, on savait ce qu’il cherchait, la gamme était connue. Désormais, les programmes changent chaque année», martèlent les revendeurs de livres scolaires.

Pas seulement en raison des changements de programmes, d’ailleurs. En effet, avec la réforme et la nouvelle charte d’éducation et de formation, il n’y a pas un titre unique pour un même niveau sur tout le territoire national, comme c’était le cas auparavant. Il y a une décentralisation au niveau des 16 AREF, mais aussi au niveau des villes : les titres sont décentralisés au niveau des délégations, et chaque délégation a le sien. Un élève inscrit à l’école à Derb Soltane ou au quartier Bouchentouf, par exemple, n’a de chance de trouver le livre dont il a besoin que dans la librairie de son quartier, et pas sur le territoire d’une autre délégation. Les fournisseurs, eux, rivalisent pour satisfaire un marché juteux, depuis que le ministère a libéralisé la production du livre, imposant toutefois au secteur un cahier des charges précis.

Sans allocation de rentrée scolaire (ARS), comme il en existe en France (voir encadré ci-dessus), et même si le livre du MEN n’est pas cher, un cartable garni reste coûteux pour les familles qui ont plusieurs enfants scolarisés. Heureusement, il y a les dons de quelques entreprises et associations comme L’Heure joyeuse, le Lion’s club, le Rotary, les associations de parents d’élèves, la Fondation Mohammed V, et même des particuliers qui se mobilisent lors de chaque rentrée scolaire pour assurer le cartable garni à des dizaines de milliers d’élèves issus de familles démunies. Une opération remarquable a été menée justement cette année par la Fédération des association des parents d’élèves de Casa-Anfa. Celle-ci est à pied d’œuvre depuis août dernier pour couvrir à 100% les besoins des élèves du CP de la délégation dont ils relèvent, soit 53 écoles, soit un total de 3 764 bénéficiaires, dont 609 redoublants. Pour chacun d’eux, la fédération s’est engagée à offrir le cartable garni. D’où vient l’argent ? C’est l’INDH qui a fourni les fonds, soit 300 000 DH, pour couvrir les besoins de 3 000 élèves au départ, sur la base d’un dossier que la fédération a soumis. Mais celle-ci, que préside Mohamed Qnouch, également président de la Fédération des associations des parents d’élèves au niveau national, a bataillé auprès des importateurs de fournitures scolaires, des éditeurs et des imprimeurs pour réduire au maximum le coût du cartable garni et augmenter le nombre de bénéficiaires. Ainsi, le coût du cartable complet n’a pas dépassé 80 DH, ce qui a permis d’en faire bénéficier 764 élèves supplémentaires.

Mais, la rentrée scolaire, ce n’est pas que le cartable garni. A ce dernier, il faut ajouter les frais d’inscription, le tablier, l’uniforme scolaire, les cours de soutien. Sans parler du coût encore plus élevé de l’école pour les parents - de plus en plus nombreux - qui ont choisi l’école privée.
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